LES GITES :
Au cours de leur cycle annuel, les chauves-souris utilisent différents gîtes pour hiberner, transiter ou se reproduire.

Le Petit rhinolophe fréquente les grottes ou autre cavité souterraine essentiellement l'hiver. En effet, ce sont des lieux où la température est fraîche et stable, où l'hygrométrie est élevée et où règne le silence et la tranquillité.

En été, les mâles utilisent plutôt des gîtes frais alors que les femelles de Petit rhinolophe se rassemblent en colonie dans des lieux chauds, afin d'y mettre bas leur unique petit de l'année. Ces lieux sont souvent un grenier, un cabanon, une grange…

En dehors des 2 grandes phases que sont l'hibernation et la reproduction, les chauves-souris utilisent également un réseau de gîtes qui servent de reposoir nocturne, de gîte de transit lors de long déplacement, de gîte de rassemblement où les femelles et les mâles se rencontre, etc…

TERRITOIRE DE CHASSE : bocages et forêts avec des corridors boisés.
Au crépuscule, pour rejoindre ses terrains de chasse, le Petit rhinolophe évite généralement les espaces ouverts, utilisant de préférence les corridors boisés (haies, ripisylves, lisières boisées et autres alignements d'arbres). Ces zones de chasse se situent dans un rayon moyen de 2 à 5 km autour du gîte .

Le Petit rhinolophe recherche des paysages semi-ouverts où alterne bocage et forêt avec des corridors boisés. Il chasse le plus souvent autour de la végétation qui borde les zones humides, le long des lisières de forêts de feuillus ou de haies qui délimitent des pâtures, des friches ou des prairie de fauche (Arhur et al., 2005) , ne s'écartant généralement pas plus d'un mètre de la végétation. Mais l'espèce exploite aussi les étendues d'eau, les cours de fermes, les parcs et les jardins.

La connexion entre le gîte et les zones de chasse par des corridors biologiques , assurant la continuité entre les différentes structures boisées, est indispensable pour la chasse et le déplacement de l'espèce. Un réseau de grandes haies est donc un élément clé de son habitat (Motte et al., 2002) .